Cette fois ci je ne voulais pas prendre un tour organisé. J'ai donc pris un bateau avec d'autres touristes bien sur, qui nous a emmené tout d'abord aux îles d'Uros qui sont les îles flottantes. Là, on a fait un stop chez une des familles qui nous a expliqué leur vie sur ces îles entièrement fabriquées en totora, ce roseau qui pousse sur le lac. Tout est fait en totora mais ils ont quand même ce qu'ils ont appelé leur Mercedes Bens, c'est à dire une petite barque en bois. La durée de vie des bateaux faits en roseaux est assez courte.
On a choisi un billet pas cher mais du coup, on a un bateau très très lent. La traversée jusqu'à l'île de Taquile a pris près de 3h ce qui donne le temps de discuter avec les autres touristes dont une famille de péruviens. Pendant la traversée, le temps qui avait démarré sous la pluie se lève et on arrive à Taquile sous un beau soleil.
Taquile est une petite île de 2 000 habitants qui n'a ni véhicule à moteur, ni ânes, chevaux ou mulets, et ni chiens . Il y règne un calme olympien, on n'entend que les oiseaux chanter.
La majorité du groupe est réparti après moins de 3 heures sur l'île, mais moi j'ai prévu d'y passer la nuit chez l'habitant. Un couple de jeune français prévoit aussi de faire ça. Après un bon déjeuner consistant en une soupe de quinoa et une truite du lac, nous partons tous les trois à la recherche d'un habitant qui pourrait nous héberger ce soir. Ils s'avère qu'ils sont tous aux champs. On trouve un lieu qui semble être des chambres pour touristes, mais impossible trouver âme qui vive a part les nombreux chats. Nous laissons nos sacs à dos et partons nous balader dans l'île par ce beau soleil. C'est magnifique. On surplombe le lac et on aperçoit au loin des sommets enneigés. On rencontre un vieux couple d'agriculteur qui nous aide à retrouver notre chemin car il n'y a aucune carte de l'île et on est parti un peu à la sauvage en cherchant un chemin. Ils nous montrent tout plein de plantes qu'ils utilisent.
On est de retour aux chambres où l'on avait laissé nos sacs, vers 17h. On attend plus d'une heure mais toujours personnes. La pluie est de retour. Nous enfilons nos ponchos et nous décidons de retourner au village qui est à 15 - 20 minutes de marche pour trouver de quoi se restaurer. On ne peux pas compter sur nos hôtes fantômes pour nous alimenter. Il y a bien un restaurant mais il est fermé. Il n'y a aucune lumière, ni sur le chemin ni dans le village. Ça fait vraiment bizarre. Les restaurants sont fermés mais on trouve un boui boui qui nous sert du poulet (qui était bon) et des patates bouillies froides ! On trouve encore une petite épicerie d'ouverte où l'on achète quelques sucreries et des biscuits pour le petit déj. Retour dans le noir complet pour retrouver notre supposé hébergement. Je n'arrête pas de dire au couple de français comme je suis contente qu'ils soient avec moi. A notre retour pas de lumière. On appelle, pas de réponse. On décide de s'installer quand même et après avoir allumé les bougies, une femme, la propriétaire, arrive. Heureusement elle nous accueille chaleureusement et on peut rester dormir.
Il ne fait pas chaud, 9 degrés, car le lac Titicaca est à 3 800 m d'altitude, mais il y a plein de couverture sur les lits.
Au réveil, après une bonne nuit de sommeil, j'apprécie encore le calme : pas de circulation, pas d'aboiements de chiens, pas même de chant du coq ! Que le mélodieux chant les oiseaux.
Je voulais dormir chez l'habitant afin d'en apprendre plus sur la vie et les coutumes des habitants de l'île. Des américains que j'avais rencontrés m'avaient donné les coordonnes d'un certains Alejandro Flores qui parle un peu l'anglais. On a trouvé sa maison mais il n'était pas là.
C'est peut être le prix à payer pour ne pas être passé par une agence !! J'avais essayé de téléphoner mais sans succès.
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