La Cordillera Blanca s'étend sur 180 Km et possède 663 glaciers (dont 29 à plus de 6 000 m) et 269 lacs. On y trouve le Huascaran, 6 768 m le plus haut sommet de Andes péruvienne, et l'Alpamayo qui est considéré par certains (probablement des péruviens) comme la plus belle montagne au monde. On y trouve le Huascaran National Park, dans lequel se fait le Santa Cruz Trek sur une distance de 50 km. On y découvre de splendides lacs émeraudes , des vues époustouflantes sur de nombreux sommets de la Cordillera.
Le départ était prévu à 6 h du matin mais on est venu me chercher avec une demi heure de retard. A ma grande surprise, ce n'était pas un collectivo ( genre de minibus) mais une voiture qui m'a amené à la gare routière où j'ai retrouvé les autres personnes du groupe. Deux personnes avaient annulé et nous n'étions plus que 4 personnes. L'agence a donc décidé que ce n'était pas rentable d'avoir un transport privé et nous devions donc prendre le bus public. Pour ce bus ils nous ont non seulement demandé notre non et notre numéro de passeport, mais ils ont en plus pris notre empreinte digitale et une fois que nous étions installés à notre place, quelqu'un est passé avec une caméra pour filmer tous les visages. Quand on a vu la piste en lacet qu'à emprunté le bus pour monter dans la montagne, on a pu imaginer qu'il y avait souvent des accidents, et qu'ils avaient besoin de moyens d'identification. Le trajet a duré 4heures avec un arrêt crevaison. Ça tombait bien car la vue était magnifique. Tous ces transports n'ont plus aucune suspension et les trajets sont plutôt chaotique.
On a commencé à marcher à midi après avoir chargé les mules qui portaient les affaires. J'aurais pu faire le trek sans guide avec les filles que j'ai rencontrées le premier jour mais cela voulait dire tout porter : tente, réchaud, nourriture ect. Marcher, oui, mais porter, NON. Et encore, pour marcher, j'étais contente de l'aide de mon ami Bi-Profenide.
On a d'abord traversé un village où les enfants étaient très joueur, puis on s'est enfoncé vers les sommets enneigés. On a rejoint le camp vers 16h. Notre muletier avait déjà tout installé ce qui tombait bien car on a rapidement eu un gros orage de grêle. La nuit fut fraiche et très humide. Les tentes ne sont que moyennement étanches. On commence à marcher tôt le matin (7h ou 7h30) afin d'arriver avant la pluie qui tombe en général l'apres midi. Nous avons eu beaucoup de chance avec le temps, comme le montre les photos, car on n'a pas eu d'autres intempéries.
Le deuxième jour fut le plus dur avec le passage du col à 4 750 m d'altitude. Quatre heures et demi de montée continue, avec un bon raidillon à l'approche du col. Sur la fin j'avançais du pas lent des alpinistes, me concentrant que sur le fait de mettre un pied devant l'autre. J'avais pris un petit coup de Ventoline pour m'aider. La vue du col était magnifique, une vrai récompense. Les deux heures de descente n'étaient pas de tout repos. On est donc arrivés à 14 h au camp où les tentes et les sacs de couchage séchaient.
La nuit fut fraîche car nous étions à 4 500 m. Nous étions entourés de sommets enneigés de plus de 6 000 m. Le matin, il faisait zéro dégrée et il y avait du givre sur les tentes.
Le lendemain, on est redescendu pendant 8h dans des paysages changeant et magnifiques. A l'arrivée, une voiture nous a redescendu dans la vallée. Le trajet fut épique tellement la voiture était vielle. Il roulait à 2 à l'heure, ne passait pas au dessus de la seconde. Il a même du s'arrêter pour attacher une pièce du moteur avec une ficelle. On était 6 plus tout le chargement. Une fois dans la vallée, on a pris un collectivo normal et plus rapide. Au total, le retour nous a pris 4h.
Nous étions 4 pour le trek. J'étais avec 3 suisses allemands, 2 filles et 1 garçon , 25, 30 ans. Ils sont restez entre eux, ne me parlant en anglais que très rarement. On rencontre parfois des gens très sympa dans ces treks, ce n'était pas le cas cette fois ci, mais tant pis. Ils avaient réservés pour faire le trek en trois jours au lieu de quatre, ce qui implique une grosse journée le dernier jour. Je n'ai pas eu le choix que de faire pareil, mais finalement j'étais contente de retrouver un bon lit hier soir.
J'ai eu de la chance pour le temps car c'était beaucoup plus couvert aujourd'hui.
Ce soir je prend le bus de nuit pour Lima (8h) puis un autre pour Paracas (4 ou 5h) pour redescendre au bord de mer et dans la chaleur.
Comments